Les avancées rapides dans le domaine de la génomique ont changé radicalement la manière dont nous menons la recherche biologique, mais ont aussi créé des préoccupations quant à lapplication possible des nouvelles technologies dans le cadre de programmes d'armes biologiques offensives. En particulier, la capacité à séquencer et synthétiser rapidement lADN, combinée à laccès facile de linformation sur les séquences du génome et des protéines pour chacun des principaux pathogènes humains, fournit une liste virtuelle des pièces détachées pour la fabrication des armes biologiques. Chacun de ces outils à lui seul peut paraître inoffensif, toutefois il devient de plus en plus apparent que les informations concernant les mécanismes de la pathogénicité couplées à l'ingénierie moléculaire et à la technologie transgénique a augmenté le potentiel pour une mauvaise utilisation.
En automne de lannée 2001, Dr Eckard Wimmer de lUniversité de lEtat de New York (SUNY) à Stony Brook, surprit la communauté scientifique lorsquil annonça que son laboratoire avait pu assembler un poliovirus synthétique en mettant bout à bout le génome viral basé sur sa séquence, accessible au public sur lInternet. Ceci déclencha un débat sérieux sur le potentiel de lutilisation de la base de données et de la technologie de synthèse de lADN pour créer des agents biologiques. |